RDC : Après le décès de Divine Kumasamba, le ministre Roger Kamba lance une réforme urgente du système de santé
Le ministre de la Santé Publique, Samuel Roger Kamba, a réuni ce mercredi les directeurs des hôpitaux de Kinshasa pour une séance de travail exceptionnelle, consécutive au décès tragique de Madame Divine Kumasamba, décédée faute de prise en charge médicale immédiate.
Face à ce drame devenu emblématique des dérives hospitalières, le ministre a annoncé une série de mesures concrètes visant à réorienter le système de santé congolais vers une logique de priorité aux soins avant toute exigence financière.
« L’humanité et l’éthique doivent redevenir les fondements de notre système de santé. Aucun Congolais ne doit mourir parce qu’il n’a pas pu payer à temps », a martelé le ministre devant les responsables hospitaliers.
Mesures annoncées :
– Interdiction formelle du refus de soins en cas d’urgence vitale, par arrêté ministériel
– Publication d’une grille tarifaire nationale pour garantir la transparence des coûts
– Mise en place d’une ligne téléphonique d’urgence via le numéro 151
– Création de 50 équipes mobiles d’intervention rapide pour les cas critiques
– Déploiement de 200 professionnels de santé en formation intensive au Maroc
– Application d’une taxe de 2 % sur les produits importés, hors denrées alimentaires, pour financer les réformes
– Inauguration imminente de 240 centres de santé construits avec l’appui de la Banque mondiale
Le ministre a également évoqué une collaboration renforcée avec le Conseil supérieur de la magistrature pour assainir le secteur judiciaire lié à la santé, et a dénoncé les pratiques de corruption qui gangrènent certains corps professionnels, y compris celui des avocats.
Cette réforme, amorcée dans l’urgence, vise à restaurer la confiance des citoyens dans les institutions sanitaires et à mettre fin à la marchandisation du droit à la vie. Divine Kumasamba, décédée entre deux hôpitaux pour n’avoir pu verser une caution de plusieurs milliers de dollars, devient ainsi le symbole d’une refondation attendue.
« Divine ne doit pas être morte pour rien », a conclu le ministre, en appelant à une mobilisation nationale pour défendre le droit aux soins pour tous.
