Patrick Muyaya sur le rapport JED : “La liberté de la presse ne peut être jugée sans tenir compte de l’insécurité à l’Est”
Lors du briefing de presse gouvernemental tenu ce Mercredi 26 novembre sur les installations de la Radio télévision nationale, le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, a pris position face au rapport de Journaliste en Danger (JED), qu’il estime marqué par des lectures « hâtives ». Pour lui, les critiques les plus sévères concernent avant tout l’Est de la RDC, une région minée par l’insécurité et l’influence extérieure.
Patrick Muyaya Muyaya a rappelé que l’exécutif national, sous l’impulsion du président Félix Tshisekedi, a multiplié les efforts institutionnels en faveur des médias. Il a imputé la dégradation de la situation à l’Est aux « méthodes du père, le Rwanda », reproduites par des supplétifs sur le terrain, caractérisées par l’absence de liberté pour les journalistes.
Le ministre Muyaya a reconnu que des défis subsistent, mais a insisté sur les avancées législatives, notamment la nouvelle loi sur la presse. Il a appelé à éviter les « portraits systématiquement noirs » qui, selon lui, ne reflètent pas l’ensemble des progrès réalisés.
Concernant la sanction temporaire contre Al Jazeera, Muyaya a défendu la décision, estimant qu’il n’était pas opportun d’accorder une tribune à une « propagandiste ».
Entre avancées institutionnelles et réalités du terrain, le contraste est saisissant. Pour Patrick Muyaya, la liberté de la presse en RDC doit être évaluée dans son contexte sécuritaire et géopolitique, sans occulter les efforts entrepris. Pour JED, il s’agit au contraire d’un signal d’alarme sur les dangers persistants pour les journalistes.
