Réouverture de l’aéroport de Goma: “Ni le Rwanda ni ses supplétifs ne pourront entraver l’aide humanitaire” (Patrick Muyaya)
À l’issue de la Conférence de Paris sur la paix et la sécurité dans la région des Grands Lacs, marquée par l’engagement de rouvrir l’aéroport de Goma à des fins humanitaires, le gouvernement congolais a tenu à réaffirmer sa position face aux revendications du Rwanda.
Selon le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, “ni le Rwanda, ni son fils préféré ne peuvent s’opposer à la nécessité qu’il y a aujourd’hui d’apporter l’appui humanitaire à nos populations” dans l’est de la RDC.
M. Muyaya a ainsi rejeté toute ingérence du Rwanda dans la gestion de l’aéroport de Goma, malgré l’occupation illégale de cette infrastructure par les rebelles de l’AFC/M23 soutenus par Kigali.
“Même s’ils occupent illicitement l’aéroport de Goma, les occupants n’ont aucun droit de décider du trafic qui doit y être fait”, a-t-il martelé.
Cette ferme position du gouvernement congolais fait suite au refus du ministre rwandais des Affaires étrangères d’accepter la proposition française de rouvrir l’aéroport de Goma pour des vols humanitaires.
Kigali a en effet argué que ce sont les rebelles de l’AFC/M23 qui contrôlent actuellement cette ville et son aéroport, et que des discussions se tiennent à Doha sans avoir encore abouti.
Mais pour Kinshasa, il n’est pas question de laisser le Rwanda et ses alliés dicter leurs conditions sur le sol congolais, alors que la situation humanitaire se dégrade dans l’est du pays.
Le gouvernement réaffirme sa détermination à assurer la libre circulation des personnes et des biens, y compris par voie aérienne, pour acheminer l’aide nécessaire aux populations dans le besoin.
Il met en garde contre “toute agitation” qui remettrait en cause les engagements pris lors de la Conférence de Paris visant à rétablir la paix et la sécurité dans cette partie de la RDC.
