RDC – Appréciation du Franc congolais : Fruit exclusif de la politique monétaire de la BCC

0
IMG_20251008_10707

Le gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC), André Wameso, a affirmé ce mardi que la récente appréciation du franc congolais face au dollar américain est le résultat direct et exclusif des mesures monétaires prises par son institution. Une déclaration qui vient clarifier les débats sur l’origine de cette évolution du taux de change, alors que le marché montre des signes de stabilisation.

Une reprise maîtrisée après une période de turbulence

Selon le gouverneur, la dépréciation observée à la mi-2025 était liée à un déséquilibre dans le mécanisme de constitution des réserves obligatoires, initialement libellées en francs congolais à un taux fixe de 1 999 FC pour un dollar. Ce système, devenu obsolète avec la perte de valeur de la monnaie nationale, avait provoqué une surliquidité bancaire et une pression accrue sur le marché de change.

Pour corriger cette dérive, la BCC a engagé un resserrement monétaire, suivi récemment d’un assouplissement maîtrisé, tout en procédant à des injections ponctuelles de devises pour contenir les fluctuations.

« L’appréciation observée depuis maintenant quelques semaines sur le marché de change est l’œuvre de la politique monétaire appliquée par la Banque centrale du Congo. J’allais même dire que c’est exclusivement grâce à cette politique », a déclaré André Wameso.

Une stratégie de confiance et de résilience

La Banque centrale affirme que cette approche a permis de restaurer la confiance des opérateurs économiques, de freiner la volatilité du marché et de préserver la stabilité monétaire, tout en soutenant la résilience de l’économie nationale dans un contexte régional tendu.

Cette sortie du gouverneur intervient alors que plusieurs analystes saluent la reprise du franc congolais, tout en appelant à une vigilance accrue sur les fondamentaux macroéconomiques, notamment la gestion budgétaire, la discipline fiscale et la transparence dans les opérations de change.

Une exclusivité revendiquée, un cap à maintenir

En revendiquant cette appréciation comme une exclusivité de la politique monétaire, la BCC réaffirme son rôle central dans la régulation du marché et la défense de la souveraineté économique. Reste à savoir si cette dynamique pourra être maintenue face aux défis structurels et aux pressions exogènes.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *