RDC – Muyaya et Malu font front : « La gratuité de l’enseignement s’impose, y compris dans les zones occupées »
Le gouvernement congolais a réaffirmé avec force le caractère intangible de la gratuité de l’enseignement primaire public, y compris dans les zones sous occupation de l’AFC/M23. Lors d’un briefing presse tenu à Kinshasa, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, et la ministre d’État en charge de l’Éducation nationale et de la Nouvelle Citoyenneté, Raïssa Malu Dinanga, ont dénoncé ce qu’ils qualifient de « manipulation grossière » orchestrée par le mouvement rebelle
À ce sujet, Raïssa Malu a martelé :
« La gratuité est irréversible et non négociable. »
Cette sortie intervient en réaction à un arrêté controversé du gouverneur pro-AFC/M23 du Nord-Kivu, imposant des frais scolaires allant jusqu’à 30 000 francs congolais par élève. Une mesure jugée anticonstitutionnelle, injuste et étrangère à l’État.
« Les occupants de fait de la coalition meurtrière RDF-M23 n’ont aucune compétence, aucune légalité pour fixer les frais de scolarité dans les parties du pays qu’ils occupent. » a précisé Patrick Muyaya.
Le gouvernement met en garde :
– toute perception de frais scolaires dans les zones occupées est illégale
– Les enseignants continueront à être payés par l’État
– La gratuité reste un acquis constitutionnel, non soumis aux aléas du conflit
Au-delà de cette mise au point, la ministre Malu a présenté les grandes lignes du plan quinquennal 2024–2029, visant à moderniser l’école congolaise : réforme des programmes, amélioration des infrastructures, intégration du numérique, et promotion de la citoyenneté.
Depuis sa mise en œuvre en 2019, la gratuité scolaire a permis à des millions d’enfants de retrouver le chemin de l’école. Le gouvernement entend préserver cet acquis, même dans les zones en proie à l’insécurité, comme un symbole de souveraineté et de justice sociale.
