Genocost 2025 : Le président Tshisekedi appelle le Parlement à reconnaître le génocide en RDC
Le président Félix Tshisekedi a appelé le Parlement à voter une résolution reconnaissant les génocides commis en République Démocratique du Congo. L’appel a été lancé ce samedi, lors de la commémoration du GÉNOCOST 2025, qui marque le génocide congolais perpétré pour des motifs économiques.
Devant un auditoire composé de chefs d’institutions, de membres du gouvernement et de diplomates, le Chef de l’État a déclaré : « J’appelle solennellement les deux Chambres du Parlement à examiner dans les meilleurs délais l’adoption d’une résolution officielle, proclamant au nom de la Nation, la reconnaissance des génocides commis sur notre sol. Ce ne serait pas qu’un symbole, mais un acte souverain de vérité et de mémoire. »
Sa participation à cette troisième commémoration répond à un triple appel, a-t-il précisé : celui de la Mémoire, de la Dignité et de la Justice.
Plaidoyer à l’international et initiatives locales
À la veille de la mise en place d’une Commission d’enquête indépendante sur les massacres, le président Tshisekedi a aussi interpellé la communauté internationale. Il lui a demandé de soutenir cette démarche pour « rétablir la vérité, rendre justice aux victimes et jeter les fondements d’une paix durable ». Le président a annoncé qu’il poursuivra son plaidoyer lors de la 80ème Assemblée générale des Nations Unies à New York.
Plusieurs voix se sont jointes à cet appel lors de la cérémonie. Le Directeur général du FONAREV (Fonds national des réparations des victimes) et le secrétaire exécutif du CIA-VAR ont dénoncé les génocides en cours. De son côté, la ministre des droits humains, Chantal Chambu Mwavita, a demandé aux Nations Unies et à l’Union africaine la création d’un Tribunal international spécial pour la RDC et l’instauration du 2 août comme journée internationale du GENOCOST.
Après son discours, le président Tshisekedi, accompagné de la Première Dame, s’est recueilli devant la stèle du Mémorial de Kinshasa. Il a allumé la flamme de la solidarité et a visité le centre de documentation. Le FONAREV y a exposé des objets ayant appartenu aux victimes, dans le cadre d’un projet de création future d’un musée du GENOCOST.
