Nord-Kivu : Les Examens d’État Sous Tension entre M23 et Wazalendo

Les épreuves de l’examen d’État au Nord-Kivu se déroulent dans un climat de vive tension. Des affrontements opposent les rebelles du M23 aux miliciens Wazalendo. Ces combats touchent plusieurs localités des territoires de Rutshuru et de Masisi ce lundi 28 juillet 2025.

Dans les villages de Shoa et Shamarambo, situés dans le groupement Buabo du territoire de Masisi, des tirs d’armes lourdes et légères résonnent depuis la matinée. Ces affrontements suivent des échanges de tirs autour de Luke et Nyabiondo, dans le secteur Osso Banyungu. Des sources locales précisent que les groupes PARECO et ACLS de Janvier Karairi affrontent le mouvement rebelle AFC/M23.

Cette instabilité a forcé la délocalisation d’au moins deux centres d’examen. Initialement prévus à Luke, ils ont été transférés à Kinigi. Ce nouveau site se trouve dans le groupement voisin de Mufuni Kibabi, garantissant ainsi la sécurité des candidats.

Dans le territoire de Rutshuru, des tirs ont également été signalés. Les villages de Mashango et Mudugudu sont touchés. Ces violences découlent de la poursuite des affrontements. Ils opposent l’AFC/M23 aux miliciens Wazalendo du Collectif des Mouvements pour le Changement (CMC). Plusieurs villages de cette zone ont vu leurs habitants fuir. Ceux-ci cherchent refuge dans la brousse pour échapper aux combats.

Deux centres d’examen d’État dans cette zone ont aussi dû changer d’emplacement. Celui de Birambizo a déménagé à Nyanzale. Le centre de Bambo a été transféré à Tongo. Des sources concordantes confirment ces déplacements.
Les centres de Mwesso, Kitshanga et Nyanzale fonctionnent bien ce lundi.

Cependant, un climat d’inquiétude plane sur eux. Les populations locales et les notables s’alarment des combats du week-end. Ces affrontements ont eu lieu autour de leurs agglomérations.

Plus d’un million de candidats participent à la 58e session ordinaire de l’Examen d’État 2025. Cette situation au Nord-Kivu rappelle les défis sécuritaires. Ces défis pèsent sur l’éducation dans certaines régions du pays. Le directeur provincial de l’éducation au Maniema a déjà déploré une déperdition des effectifs.

La tenue de ces examens malgré le conflit montre la résilience des jeunes Congolais. Elle témoigne aussi des efforts des autorités éducatives. Le début de la session ordinaire de l’examen d’État en RDC est marqué par ces tensions. Les efforts de pacification restent cruciaux pour garantir un avenir serein à la jeunesse.